En partenariat avec
le Pôle de Recherche pour l’Organisation et la diffusion de l’information Géographique (UMR PRODIG 8586)
le LabEx « DynamiTe », le Laboratoire de Sociologie et d’Anthropologie (LaSA UBFC) et le Master « Habitat et ville durable – Pour une approche critique de la fabrique urbaine » (Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris – La Villette)
Paris
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris la Villette
144 rue de Flandre 75019 PARIS
Salle 112 B
Entrée libre (sans inscription)
Coordinatrices de la séance : Sophie Némoz1 et Elisabeth Peyroux2
A l’instar des idées de « ville durable » et de « ville résiliente », la notion de « smart city » (« ville intelligente ») s’inscrit dans les milieux scientifiques, comme objet de recherche interdisciplinaire, et sur le terrain des pratiques, comme un référentiel, répertoire et prescripteur d’interventions en matière de planification, d’aménagement et d’urbanisme. Les conceptions se partagent entre différentes lignes. Associée à la révolution numérique et à celle des données (« big data »), la « ville intelligente » se voit attribuer une capacité à profondément bouleverser non seulement les modes d’organisation, de fonctionnement et de gestion de la ville, mais également les modèles économiques urbains, les pratiques quotidiennes et les modes de socialisation des citadins. Dans son acception positive, conçue comme modèle de ville désirable, la « smart city » porte en elle les promesses d’un futur bénéfique et vertueux qui permettrait de concilier les objectifs de croissance économique et de durabilité environnementale. Dans son acception critique, la « smart city » est pensée comme une utopie techno- centrée, une vision fantasmée du futur, une nouvelle forme d’accumulation du capital et/ou l’instrument possible d’une dérive vers une société de surveillance et de contrôle. Dans les deux cas, elle prend (souvent) insuffisamment en compte les freins et les obstacles à la diffusion et aux usages des nouvelles technologies et les enjeux éthiques liés à l’utilisation des données, mais aussi la complexité des pratiques urbaines et de leur interprétation par les citadins, les inégalités socio- économiques et socio-spatiales ou encore la diversité culturelle.
Cet atelier propose ainsi d’approfondir un objet pertinent pour questionner la manière dont les chercheurs et les praticiens travaillant sur la « smart city » ou la mettant en œuvre s’emparent de la notion de « transition ». Comment est-elle définie et problématisée en relation avec leur domaine d’action et les géographies sociales de référence : transition de quoi vers quoi ? Au bénéfice de qui ? La « smart city », dans la diversité de ses approches et appropriations locales, amplifie-t-elle des tendances préexistantes ou produit-elle des changements radicaux, voire une disruption des modèles et des pratiques ?
Introduction des modératrices Sophie Némoz et Elisabeth Peyroux
Discutant : François Ménard5
Conclusion des discutantes et modératrices : Sophie Némoz et Elisabeth Peyroux
1 Maître de conférences, Laboratoire de Sociologie et d’Anthropologie, Université Bourgogne Franche-Comté, LaSA (EA 3189).
2 Chargée de recherche, CNRS, UMR Prodig 8586.
3 Professeur, Institut d'Urbanisme et de Géographie Alpine (IUGA) / UMR 5194 PACTE, Université Grenoble Alpes.
4 Docteur, chercheur au Centre d’études européennes de Sciences Po, chaire Villes et numérique.
5 Responsable de programmes de recherche au Plan Urbanisme Construction et Architecture.
6 Post-doctorant au European University Institute à Florence, ONG Urbanistes du Monde
7 Doctorante à l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat, Laboratoire Aménagement Economie Transports (UMR CNRS 5593).
8 Coordinateur de l’initiative Numérique et Ecologie à l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales.